Quelles sont-elles ? Comment les dépister ? Les soigner ?
Les modes de transmission
Les IST sont les Infections Sexuellement Transmissibles. Elles se transmettent lors des relations sexuelles (rapport anal, vaginal ou oro-génital). Actuellement on parle plutôt d'Infections Sexuellement Transmissibles (IST) que de Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) car la plupart d'entre elles ne donnent pas de symptômes (signes visibles) : sans avoir l'impression d'être malade, on peut quand même être atteint par une IST qui se développe dans l'organisme sans que ça soit visible. Certaines IST sont répandues dans la population.
La plupart des IST se soignent facilement mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.
Comment se protéger des IST ?
Le meilleur moyen de vous protéger du virus du sida et des autres IST est d'utiliser un préservatif pour la fellation et un préservatif avec un gel à base d'eau pour la pénétration .Si le risque de transmission du sida par la fellation est faible, il est en revanche très important pour certaines IST dont la syphilis. Attention : les spermicides locaux (sprays, gelées, ovules) ne protègent pas des IST.
A savoir : Les IST sont en pleine recrudescence. Aucune fatalité dans ce constat : si ces infections sont de retour, c'est tout simplement parce qu'on assiste à un relâchement des comportements préventifs, et en premier lieu une baisse de l'usage systématique de la capote.
Les IST fragilisent les muqueuses (sexe, anus, bouche) ce qui augmente considérablement le risque de contamination par le virus du sida.
De plus, si on est séropositif au VIH, les IST peuvent être plus graves : il est plus difficile de les soigner et elles compliquent le traitement du VIH.
Le dépistage
Les IST se transmettent très facilement. Il n'y a pas toujours de signes visibles. En cas de doute, il est important de consulter un médecin pour vous faire dépister. Plus on est traité vite plus on évite de développer des complications, car lorsqu'elles ne sont pas traitées ou qu'elles le sont trop tardivement les IST peuvent entraîner des séquelles graves. De plus, en étant traité on limite le risque de transmettre cette IST à ses partenaires. D'ailleurs en ce qui concerne votre partenaire, il est recommandé de le prévenir lorsque vous êtes atteint par une IST afin que vous fassiez tous les deux le traitement pour limiter les risques de réinfection entre vous.
Vous pouvez consulter votre médecin pour toutes les IST : il vous examinera et/ou vous prescrira les examens complémentaires éventuellement nécessaires en vous orientant vers les structures adaptées (laboratoire d'analyses médicales, médecins spécialistes…).
Vous pouvez vous rendre dans les centres de dépistage et de prise en charge existants : les CDAG (Consultation de Dépistage Anonyme et Gratuite, il en existe au moins une dans chaque département) pour le dépistage du VIH et des hépatites, les DAV (dispensaires anti-vénériens) et les CPEF (centres de planification ou d' éducation familiale).
Les principales I.S.T.
Nous présentons ici les IST les plus fréquentes et qui peuvent entraîner les complications les plus graves si elles sont mal ou pas traitées : Condylomes , Blennorragie, Hépatite B, Chlamydiae, Syphilis, Herpès et Mycoplasme et Lymphogranulomatose vénérienne . Il sera question des caractéristiques cliniques, des examens diagnostiques nécessaires et du traitement adéquat de ces IST, actuellement en recrudescence dans le monde. Variés, les symptômes des IST doivent alerter et conduire à consulter rapidement.
Chlamydiae
Signes possibles:
Le plus souvent aucun signe sinon brÁ»lures, écoulement par la verge, l'anus ou le vagin, fièvre, douleur au bas-ventre, voire angine. Ils apparaissent une à deux semaines après la contamination.
Dépistage:
Prélèvement local (gorge et anus).
Traitement:
Antibiotique
Complications graves si non traité:
Risque de stérilité, de grossesse extra-utérine, atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.
Condylomes ou papillomavirus ou crêtes de coq
Signes possibles:
Petites verrues sur les organes génitaux ou l'anus, ou pas de signes visibles. Apparaissent 1 à 8 semaines après la contamination.
Despistage:
Frottis. Examen médical, à renouveler après le traitement car risque de récidive.
Traitement:
Destruction sur les zones de lésion.
Complications graves si non traitées:
Risque de cancer du col de l'utérus. Atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.
Mycoplasme et tricomonase
Signes possibles:
Écoulement par la verge, l'anus ou le vagin, brÁ»lures, démangeaisons. Les signes apparaissent à partir d'une semaine après la contamination.
Dépistage:
Prélèvement local.
traitement:
Traitement antibiotique
Complications graves si non traitées:
Risque de récidive
Hespes génital
Signes possibles:
Petits boutons douloureux en forme de bulles sur les organes génitaux, l'anus ou la bouche, démangeaisons. Les signes apparaissent une semaine ou plus après contamination.
Dépistage:
Examen médical, prise de sang ou prélèvement local.
Traitement:
Antiviral
Complications graves si non traitées:
Atteinte grave du nouveau-né si la mère est infectée.
Hepatite B
Signes possibles:
Fièvre / Fatigue / Hépatite ("Jaunisse"). Signes pas systématiques. Lorsqu'ils apparaissent c'est entre 2 et 8 semaines après la contamination, puis ils disparaissent.
Dépistage:
Prise de sang
Traitement:
Vaccin préventif pour éviter tout risque de contamination. Traitements appropriés si déjà infecté.
Complications graves si non traitées:
Risque de cirrhose et de cancer du foie. Atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.
Blennorragie ou "chaude-pisse"
Signes possibles:
BrÁ»lures et/ou écoulement jaune par la verge, le vagin ou l'anus, fièvre, douleur du bas ventre. Signes très fréquents et qui apparaissent pendant la première semaine après la contamination.
Dépistage:
Examen médical : prélèvement local.
traitement:
Antibiotique
Complications graves si non traitées:
Risques de stérilité surtout chez la femme. Atteinte du nouveau né si la mère est infectée.
Syphilis
Signes possibles:
Chancre (petite plaie indolore) / éruption sans démangeaisons sur la peau et les muqueuses. Signes pas systématiques. Lorsqu'ils apparaissent c'est entre 2 et 4 semaines (ou plus) après la contamination, puis ils disparaissent.
Dépistage:
Prise de sang et éventuellement examen médical.
Traitement:
Antibiotique
Complications graves si non traitées:
Atteinte du cerveau, des nerfs, du coeur, des artères et des yeux. Atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.
Lymphogranulomatose vénérienne
Signes possibles:
Rétrécissement ano rectal, écoulement purulent, chancre, pustules, infection des ganglions et organes génitaux
Traitement:
Antibiotique
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